Après deux ans et demi de débats houleux, les parlementaires ont enfin adopté, le 6 avril, la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées(1), affirmant ainsi la position abolitionniste de la France. Il s’agit là d’« une avancée historique pour les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes », s’est félicitée la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, dans un communiqué du même jour. Mais tout le monde ne partage pas cet avis, en particulier en ce qui concerne la pénalisation des clients de la prostitution, mesure phare du texte. Députés et sénateurs se sont divisés sur cette question, y compris au sein même des groupes politiques. Elle suscite également le scepticisme des associations, des forces de l’ordre et des magistrats, et l’opposition pure et simple de la Commission nati
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?