Malgré un curriculum vitae des plus sérieux (un diplôme d’Etat de conseillère en économie sociale et familiale et un autre d’ingénierie sociale), Françoise Maheux a tout de l’artiste de stand-up. A l’instar des humoristes pratiquant ce genre comique, qui renvoient au public, de manière décalée, un quotidien très bien observé, Françoise Maheux interpelle le lecteur, transformé en candidat à l’insertion, et lui propose une manière de jeu de l’oie. Soit un « parcours du combattant, insensé et culpabilisant », qui comprend 42 cases. De la ligne de départ à la fin de la partie – « une insertion positive et durable » –, l’interlocuteur auquel l’auteure s’adresse (allocataire du « minimal social », famille monoparentale, demandeur d’asile, chômeur en fin de droits, sans-domicile fixe, jeune plus ou moins en galère) va de guichets en salles d’attente, de rêves en sur-embêtements et de contrôles en travaux forcés. « Les parcours d’insertion m’apparaissant comme semés d’épreuves, l’image d’un jeu de “cases” s’est imposée à moi, explique Françoise Maheux. En effet, j’entendais des professionnels se plain
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