Depuis le début des années 1980, le Musée dauphinois, à Grenoble, a consacré des expositions aux Italiens, aux Grecs, aux Arméniens, aux Maghrébins ou encore aux pieds-noirs venus s’installer en Isère et s’intégrer, plus ou moins facilement, à la communauté régionale. Sa nouvelle exposition s’intéresse aux Tsiganes, depuis toujours « mal acceptés, suspectés, voire désignés comme boucs émissaires pour expliquer les maux de la société », pointe le directeur du musée, Jean Guibal. L’objectif de Tsiganes, la vie de bohème ? est de faire découvrir leurs valeurs – au travers d’iconographies, de publicités, d’extraits d’œuvres littéraires – pour favoriser une meilleure compréhension de leurs modes de vie.
Le parcours est rythmé par des « Regards de Gadjé », séquences qui révèlent le décalage entre la vision portée par la population et la réalité. C’est l’ancrage territorial de cette exposition qui fait son intérêt. Là où les ouvrages abondent sur les Tsiganes en général, le propos, ici, est inscrit localement – qu’il soit question du passeport octroyé au « capitaine des Egyptiens de la petite Egypte » par l
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