Olivier Adam se met dans la peau d’un chauffeur poids lourd qui se souvient d’avoir pris un Kurde en stop. Celui-ci lui avait expliqué être en cavale perpétuelle, puisque « le monde est un terrain de chasse » et que c’était lui « le lapin ». Dans sa nouvelle, Nicolas Bedos s’imagine monter sur un bateau pneumatique avec un groupe d’amis éméchés pour se projeter dans la situation des migrants. Dans Bienvenue ! il y a aussi les dessins de Pénélope Bagieu, Charles Berberian ou Joann Sfar, ou encore la poésie de Laurent Gaudé : « Regardez-les, ces hommes et ces femmes qui marchent dans la nuit./ Ils avancent en colonne, sur une route qui leur esquinte la vie./ Ils ont le dos voûté par la peur d’être pris/ Et dans leur tête,/ Toujours,/ Le brouhaha des pays incendiés. » On lit l’analyse géopolitique de Mathias Enard dans un texte fort intitulé J’étais étranger, vous ne m’avez pas accueilli et le témoignage d’Alain Mabanckou, qui a émigré il y a bien longtemps du Congo et qui vit aujourd’hui dans le XVIIIe arrondissement de Paris, non loin d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
L’écrivain marocain Abdellah Taïa,
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?