« J’ai découvert ma contamination par le VIH en 1989. A l’époque, on n’accordait que deux ou trois ans de vie aux personnes séropositives… Aussi avons-nous été dans la fureur de vivre, dans l’immédiateté. Nous n’avions rien organisé pour l’avenir, nous n’en avions pas », explique, 26 ans plus tard, Jérôme Soletti, coordinateur du collectif [im]Patients, chroniques & associés. L’arrivée des antirétroviraux en 1996 a radicalement changé la donne pour ceux que le sida n’a pas emportés. Jérôme Soletti est de ceux qui ont dû « faire le deuil du deuil ». Une chance qu’à 54 ans il savoure toujours, mais qui, pour beaucoup, a obligé à maints réajustements. « Nous avons dû nous redéfinir comme des personnages vivants,
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