En institution, l’intimité des résidents est souvent mise à mal. Pour David Grand, chercheur au laboratoire Espace scientifique et praticien en action sociale et en santé (Espass) de l’Institut régional et européen des métiers de l’intervention sociale (IREIS) Rhône-Alpes, la situation n’est pas forcément meilleure, à cet égard, au domicile. En tout cas, s’agissant des situations de personnes âgées ou handicapées qu’il a pu étudier. Ainsi, « depuis son lit médicalisé installé dans le salon, Jeanine, plus de 90 ans, observe quasiment tous les jours le même bal », explique le sociologue(1). Une aide à domicile vient de bonne heure donner son petit-déjeuner à la vieille dame, puis c’est le tour d’une infirmière pour sa toilette. Une deuxième aide à domicile arrive en milieu de matinée afin de faire le ménage et de préparer le déjeuner. En début d’après-midi, c’est le tour du kinésithérapeu
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?