Comme à chacune de leurs visites, il a suffi que les assistantes de service social (AS) commencent à s’installer dans le bâtiment d’accueil du centre de séjour Hubert-Renaud, à Cergy (Val-d’Oise), pour qu’un groupe d’hommes impatients se forme à la porte. Poussant des tables, tirant des chaises, les deux professionnelles aménagent un bureau d’entretien provisoire – tant pis pour la confidentialité… « C’est sûr, ce n’est pas idéal, reconnaît Marie-Claude Rolland, l’une des AS. Mais au moins on n’est plus entourées par l’agitation des premiers jours, on peut travailler plus au calme. De toute façon, dès qu’on s’assied pour recevoir quelqu’un, les autres réfugiés viennent s’installer à côté. On a beau leur assurer qu’ils seront bien entendus, qu’on verra tout le monde chacun son tour, ils préfèr
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