La décision du tribunal administratif de Lille (Nord) qui a ordonné aux autorités de réaliser des aménagements permettant d’améliorer les conditions de vie des quelque 6 000 migrants vivant dans la « Jungle » de Calais (voir ce numéro, page 6) a été saluée comme « une première victoire » par Médecins du monde et le Secours catholique, à l’origine du recours en référé déposé le 26 octobre pour « dénoncer le non-respect de plusieurs droits fondamentaux des migrants ». Cette décision – qui enjoint à la préfecture et à la mairie de Calais de mettre en place une série de dispositifs sanitaires et d’organiser le recensement des mineurs isolés étrangers – ne répond en effet qu’en partie à leurs demandes. Celle de mettre à l’abri l’ensemble des 6 000 personnes vivant aujourd’hui dans ce bidonville n’a pas été entendue. Les annonces récemment faites par le ministère de l’Intérieur – création d’un nouveau campement humanitaire de 1 500 places et ouverture de places dédiées aux femmes et aux enfants(1) – « sont largement insuffisantes pour mettre fin à l’indignité subie par les exilés de Calais », d�
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