« Alors que l’actualité aurait dû pousser la France à réinventer une politique d’hospitalité, la peur de l’autre, l’obsession du contrôle, de l’enfermement et des expulsions continuent de guider les décideurs », s’inquiétait la Cimade le 5 octobre, avant l’examen du projet de loi « relatif au droit des étrangers en France » par les sénateurs. De fait, le texte, examiné en procédure accélérée et rebaptisé projet de loi « portant diverses dispositions relatives à la maîtrise de l’immigration », est ressorti considérablement durci du vote de la Haute Assemblée, le 13 octobre. Outre une disposition prévoyant que le Parlement définisse le nombre d’étrangers admis à s’installer durablement en France, pour chacune des catégories de séjour à l’exception de l’asile, les sénateurs ont notamment souhaité que la délivrance d’un visa de long séjour soit subordonnée à la preuve d’une « connaissance suffisante de la langue française, à l’adhésion aux valeurs essentielles de la société française » et à la capacité de l’étranger « à exercer une activité professionnelle ou à assurer son autonomie financi
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