« En France, chaque jour, on enferme, on immobilise, on attache, on sangle, des personnes malades », condamne le « Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire » dans un appel lancé le 16 septembre et à cette date déjà signé par près de 500 personnes(1). Les signataires – des psychiatres, mais aussi des philosophes, des écrivains, des magistrats… – dénoncent « la banalisation grandissante » des actes de contention et exigent son interdiction. Ils attribuent le recours à cette pratique au « système hospitalier [qui] malmène et déshumanise les soignants ». Alors qu’« accueillir et soigner […] nécessite d’œuvrer à la construction de collectifs de soignants suffisamment impliqués et engagés dans le désir d’écouter les patients, de parler avec eux, de chercher avec eux les conditions d’un soin possible », les signataires dénoncent « l’emprise gestionnaire et bureaucratique » qui « envahit le quotidien » des soignants et « dissout petit à petit la disponibilité des acteurs de soins ». L’appel invite à « repenser la formation » des soignants et à « donner de toute urgence des moyens nécessaires » aux �
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