Les cheveux rasés d’un côté pour les uns, multicolores pour les autres, des tatouages et des piercings comme signes d’affiliation à un même groupe, ils portent des pantalons très larges et des chaussures imposantes. La plupart du temps, ils sont accompagnés d’un ou plusieurs chiens. Appelés « zonards », « punks à chiens » ou – par les professionnels du social – « jeunes en errance », Pedro, Alexandre, Sonia, Camille et Aymeric(1) vivent à la rue ou en squat et ont tous, à un moment donné, souffert d’addictions. Ce matin, ils se sont levés de bonne heure pour retrouver derrière la gare de Bordeaux, dans le parking en plein air de la SNCF, les éducateurs de rue du CEID (Comité d’étude et d’information sur la drogue et les addictions)(2). Agnès Creyemey arrive au volant de sa camionnette. Son collègue, Adrien Merceron, est souffrant. Ce mardi,
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