Les mineurs isolés étrangers (MIE) seraient entre 8 000 et 10 000 en France. Ces chiffres sont des estimations, mais la mise en place d’un mécanisme de répartition nationale de ces mineurs admis à l’aide sociale à l’enfance (ASE) au titre de la circulaire du 31 mai 2013(1) permet de disposer de données sur le flux des arrivées. Ainsi, les chiffres du ministère de la Justice font état d’environ 4 000 jeunes sur une année reconnus mineurs et isolés, principalement originaires de Guinée, du Mali ou de République démocratique du Congo (RDC).
Ces jeunes peuvent demander l’asile dans les mêmes conditions que les adultes sans restriction d’âge. Or, note Forum réfugiés-Cosi dans sa newsletter de mai, ils n’étaient, en 2014, que 273 – soit 7 % des 4 000 jeunes – à avoir déposé une demande auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), ce qui représente le plus bas niveau de demandes depuis 2000. « Le taux global d’accord [OFPRA et Cour nationale du droit d’asile] pour ce public – 64 % en 2014[2] – devrait pourtant inciter davantage de jeunes étrangers, lorsque leur situation semble relever d�
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