Au Québec, les familles sont averties qu’il existe des durées maximales de placement, variables selon l’âge d’accueil de l’enfant. Au-delà, un tribunal peut décider que l’intéressé ne retournera plus vivre chez ses parents et différents projets de vie sont étudiés pour lui. En France, autour de 15 % des jeunes confiés en placement demeurent très longtemps dans cette situation – quinze ans ou plus, par exemple, dans le Pas-de-Calais, où Philippe Liébert est psychologue à l’aide sociale à l’enfance (ASE). En soi, « le placement définitif à l’ASE n’est pas, fort heureusement, […] nécessairement préjudiciable à l’évolution de l’enfant », fait observer l’auteur. Mais encore faut-il se poser la question de l’intérêt que représente alors pour lui le maintien du lien avec ses parents. Et, dans les formes gravissimes de dysparentalité, accompagner la rupture effective de cette relation au travers du retrait total de l’autorité parentale. Rarement prise, cette mesure est pourtant indispensable pour protéger l’enfant de la maltraitance psychologique induite par le comportement persistant de ses parents, pour l’aider à don
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