Allongée dans son lit, Marisa chantonne à l’adresse de son fils : « Ciao amore, ciao… » Terrassé par l’émotion, son ex-mari s’effondre. A côté d’eux, l’anesthésiste installe la perfusion : 15 grammes de barbituriques – une dose létale. « Puis Marisa ouvre le robinet de la perfusion, pousse un soupir profond, serre plus fort son tigre en peluche. » Quinze minutes plus tard, la police est là. Venue constater le décès de Marisa. Un décès volontaire, orchestré en Suisse par l’association Lifecircle. Agée de 68 ans, Marisa en paraissait dix de plus, épuisée par quatre ans de cancer de l’utérus, des os, une tumeur au cerveau, un arrêt cardiaque. Elle avait accepté de laisser la journaliste et écrivaine Paulina Dalmayer assister à son suicide assisté. C’est sur cette expérience troublante que l’auteure, Polonaise installée à Paris, conclut sa volumineuse enquête sur l’euthanasie Je vous tiendrai la main. Une enquête amorcée « encombrée de certitudes », et conclue « en cahotant », qui a conduit Paulina Dalmayer auprès des partisans comme des opposants à l’euthanasie, en France, en Belgique et en Suisse. Sur un suj
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