Parmi les méthodes mises en œuvre pour tenter d’enrayer la montée du chômage, celle de l’« approche intégrée des politiques de l’emploi » est promue depuis une vingtaine d’années, tant au niveau européen que national. Fondée sur une action publique « moins ciblée et plus globale », elle « implique une plus grande coopération des acteurs à l’échelon territorial et la prise en compte des problématiques individuelles de manière globale ». Cependant, en France, cette approche intégrée « défie le caractère centralisé et sectorisé des politiques de l’emploi » et se heurte à plusieurs obstacles, observe le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) dans une étude qu’il vient de publier(1).
Le premier de ces obstacles est un « paysage politico-administratif local du secteur de l’emploi », caractérisé par un grand nombre d’acteurs et une répartition des compétences « peu claire ». Si le secteur de l’emploi demeure fortement centralisé, sa territorialisation a en effet « été encouragée afin de permettre une action publique au plus près des besoins et des m
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