A trois stations de bus de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), sur un terrain en friche, vit, depuis six ans, un groupe d’une cinquantaine de Roms. Au beau milieu de la banlieue parisienne, les hommes du terrain, agriculteurs en Roumanie ou en Slovaquie, travaillent la terre et les arbres fruitiers sur deux parcelles de la zone des Murs à pêches, subvenant ainsi à une partie des besoins des familles. Cendrine Bonami-Redler enseigne le croquis à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de la ville et des territoires. Elle vit, elle aussi, à Montreuil et a décidé, en 2012, de passer deux nuits sur place pour dessiner la façon dont cette population a investi le terrain. C’est notamment la « chambre d’hôte » installée sur le campement qui a retenu son attention. Finalement, Cendrine Bonami-Redler a passé plus de un an à l’« hôtel Gelem », observant la mutation permanente des quatre « rues » du camp et donnant naissance à un « carnet de voyage » original. Car c’est une aventure qu’elle a vécue aux côtés de Maria, de ses enfants – dont Alex, le « chef » du camp – et de ses petits-enfants. Au fil des pages de De baraqu
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