« Moi, j’ai toujours ai mé tenir un bar », explique David I. en réprimant un petit sourire. Derrière le comptoir du Fil du temps, il sert cafés, sodas et jus de fruits, en échange de quelques dizaines de centimes. Nous ne sommes cependant pas dans un débit de boissons classique. Ici, pas besoin de licence IV pour accueillir les consommateurs : l’espace fait partie du centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Regain(1), un établissement installé dans une ancienne demeure de maître, à 25 km au sud de Valence. Dans son blouson de pilote automobile, David, originaire de Marseille, a fière allure, même si la fêlure n’est pas loin. « Je suis ici parce que je sais très bien que je ne peux pas retourner chez moi, dans ma ville, il y a trop de passé, des souvenirs, des tentations… Je ne sais même pas encore ce que je peux faire de ma vie. » D’alcool
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