L’association Mémoire traumatique et victimologie publie une enquête alarmante sur la situation des victimes de violences sexuelles(1). Avec le soutien de l’Unicef France et dans le cadre de sa campagne « Stop au déni » lancée en mars 2014, l’association a interrogé, entre septembre et mars 2014, plus de 1200 victimes âgées de 15 à 72 ans, dont 95 % de femmes. Elles ont répondu à près de 200 questions portant sur les violences subies, leurs suites judiciaires ainsi que sur leurs conséquences sur la santé.
Parmi les constats les plus marquants, l’association relève que « les enfants sont les principales victimes de violences sexuelles ». 81 % des victimes étaient en effet mineures au moment des premiers sévices et, pour une sur deux, avaient moins de 11 ans. Dans la quasi-totalité des cas, l’agresseur est un proche de l’environnement familial et, pour les enfants les plus jeunes (moins de 6 ans), c’est, dans 70 % des situations, un membre de la famille. L’enquête dévoile les conséquences du traumatisme subi sur la vie des victimes : 78 % d’entre elles rapportent avoir déjà eu des idées suicidaires et 42 % avoir déjà fait au moi
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