Suicides, maladies, morts naturelles ou du fait de violences, les nombreux décès en prison sont « passés sous silence », selon le collectif Les morts de la prison qui s’est rassemblé place du Palais-Royal, à Paris, le 2 décembre pour une lecture des prénoms des personnes détenues décédées en 2014 dans les prisons françaises. Objectif de cette cérémonie organisée par la Fédération des associations réflexion-action, prison et justice (Farapej), le Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (Genepi) et le Secours catholique et soutenue par Les morts de la rue et plusieurs autres associations(1) : porter une réflexion sur l’institution carcérale, mais aussi sensibiliser sur les suicides en prison, aider les familles à faire le deuil et rendre hommage aux nombreuses personnes qui sont mortes seules dans l’anonymat – « souvent des étrangers dont la famille ignore même qu’ils étaient incarcérés », souligne Roch-Etienne Migliorino, infirmier en prison à l’initiative de ce mouvement. Le collectif Les morts de la prison a répertorié 102 décès en 2014, mais ces chiffres sont « forcément sous-estimés »
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