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« Cas social » ou le recul de la solidarité nationale

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La banalisation de l’expression « cas social » constitue une grave menace pour le pacte républicain, alerte Philippe Merlier, professeur de philosophie et formateur en travail social(1). L’usage désastreux de ce terme, vécu comme une injure insupportable ou, pire, revendiqué comme un statut, repousse dans les marges les citoyens les plus en difficulté.

« Considérable est le nombre de personnes en difficulté sociale ayant besoin d’un accompagnement qui restent délibérément dans le non-recours à l’aide, afin de ne pas être qualifiées de “cas social”. Etre un “cassos” est devenu une injure dans le langage courant. Extrêmement péjoratif, ce terme apparaît d’autant plus répulsif que celui d’usager est mélioratif. Le vocable professionnel euphémise, le parler vulgaire brutalise et insulte. Il se peut aussi que le signifiant “casse-os” évoque la misère de qui n’a plus que des os à ronger.

L’usage du mot ainsi réduit provoque des dégâts dont on ne soupçonne pas l’étendue. En situation de surendettement, madame X refuse toute aide sociale et l’affirme clairement : “être

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