« La protection de l’enfance s’installe rarement sur le devant de la scène, elle se vit dans l’ombre, dans la part cachée de notre société. Alors, quand une chaîne du service public décide de se pencher sur l’enfance en danger, on devrait plutôt s’en réjouir.
Seulement voilà, là où le regard se voudrait complexe, à l’image du parcours de vie de ces enfants, là où la pensée se voudrait modeste, à l’image des doutes qui tiraillent les professionnels qui s’en préoccupent, mesdames A. Riguet et P. Legrand s’enlisent dans leur colère. Trop pressées de trouver des réponses aux questions qu’elles soulèvent, empêtrées dans leurs indignations, jamais les deux journalistes ne dépassent les émotions qu’elles réveillent ; elles construisent un argumentaire à charge, s’installant insidieusement dans le fauteuil de celles qui jugent et condamnent.
Attention, les professionnels de la protection de l’enfance ne refusent pas la critique, nous sommes d’ailleurs les premiers à déceler les failles du système comme celles de nos pratiques, et nous sommes souvent sans complaisance envers nous-mêmes. Mais toute critique digne de ce nom doit s’
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