Mesure phare de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale en décembre dernier (1), la pénalisation des clients de prostitués a été supprimée par la commission spéciale du Sénat. Le texte voté par les députés prévoyait de punir l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 €. Le rapport de la commission relance un débat ouvert par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, qui avait déclaré, en juin 2012, vouloir « abolir la prostitution ». Depuis, partisans et détracteurs de la pénalisation se déchirent sur la question. Pour les uns, la sanction des clients témoigne de la reconnaissance de la prostitution comme une violence à combattre, pour les autres, cette mesure ne ferait que repousser l’exercice de la prostitution dans la clandestinité. C’est donc cet argument qu’ont retenu une majorité des sénateurs de la commission spéciale (16 ont voté pour la suppression de cette disposition, 12 contre, deux se sont abstenus) au terme de vifs débats. La pénalisation des clients est le seul point qui a « réellement divisé » la
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