Karine Angelvin fait le point sur l’entretien qu’elle a passé avec Bilal (1) la semaine dernière. Agé de 49 ans, divorcé et père d’un jeune homme de 21 ans, celui-ci est hébergé par un ami. Ancien héroïnomane, désormais alcoolique, il a, dit-il, commencé à se prostituer pour acheter de la drogue, puis il a continué pour conserver un certain niveau de vie. « Sa dépression, tu la vois, il la porte », affirme l’assistante de service social à ses collègues. Comme chaque lundi matin, l’équipe du service d’écoute et d’accompagnement (SEA) d’Altaïr (2), à Paris, se réunit pour faire le point sur les suivis et décider d’intégrer ou non de nouvelles personnes au dispositif. Le cas de Bilal intrigue Karine Angelvin : « Il dit se prostituer trois fois par semaine, mais en le voyant tu ne le catalogues pas forcément comme destiné
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