« La recherche en travail social a ses croyants et ses incroyants et fait l’objet d’enjeux démesurés et irrationnels. Irrationnels quand on considère que la question est déjà au fond tranchée depuis longtemps. Comment peut-on se demander si le travail social peut être une discipline de recherche alors qu’elle l’est de toute évidence dans de nombreux pays et depuis fort longtemps ? De ce point de vue, la querelle française sur la possibilité de la recherche en travail social dissimule bien d’autres enjeux et bien moins reluisants que le souci de la science. Ne s’agit-il pas au fond, une fois de plus, de prétendre réserver la capacité de rechercher, de penser et de produire de la connaissance aux institutions qui s’en arrogent le monopole ? Et à quels doutes répond une telle exigence ?
L’évolution tant de la société que de la formation et du profil des acteurs du secteur social aujourd’hui a sonné le glas d’une société bien organisée dans laquelle chacun avait une place dévolue : ainsi l’enseignant, le spécialiste détenaient une autorité que nul ne contestait. De même, le chercheur, le savant pouvaient-ils affirmer un
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