A72 ans, Hans, psychotique, n’a pas dormi allongé depuis plusieurs dizaines d’années. Par habitude, il préfère passer ses nuits assis au rez-de-chaussée d’un bâtiment d’un quartier résidentiel de Toulouse plutôt que d’occuper la chambre qui lui a été attribuée. Ses jambes couvertes d’œdèmes, enveloppées dans des sacs plastique, demandent des heures de soins infirmiers qu’il n’accepte qu’avec réticence. Sans papiers d’identité, car il refuse catégoriquement les photos, il ne peut pas toucher la retraite à laquelle il aurait droit. Si l’équipe mobile sociale et de santé (EMSS) de Toulouse n’avait pas pu le mettre à l’abri à la Maison Goudouli (1), il serait sans doute mort dans la rue. Comme les 19?autres personnes hébergées dans ce lieu atypique.
Désormais indispensable, la Maison Goudouli n’a pourtant que trois
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