Dans le salon d’Olivier Loiselle, les plantes répondent aux toiles abstraites et colorées qu’il a peintes lui-même, à partir de matériaux de récupération. Son nouveau lit médicalisé a pris des allures de canapé, où s’assoit Maryse Nicolas, infirmière du service de coordination et d’accompagnement médico-psycho-social (Scamps) (1), qui lui rend visite ce matin. Depuis neuf mois, Olivier Loiselle se sait atteint d’un cancer. « Le Scamps a simplifié beaucoup de choses pour moi, explique-t-il. Avec la maladie, tu tombes sur la tête. Tu vis subitement la douleur, les insomnies, la perte du boulot et l’exclusion sociale. Tu sais que tu pourrais être aidé, mais tu es tellement fatigué et abîmé par les traitements que tu n’es plus capable de faire les démarches administratives. Elles semblent insurmontables. Tu te retrouves seul dans ton petit coin. Le Scamps m’a
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