Les Roms ne sont décidément pas considérés comme des citoyens européens à part entière, s’insurge la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui révèle des entraves à leur droit de vote. A Villeurbanne, s’appuyant sur une circulaire du 25 juillet 2013 (1), la commission administrative de révision des listes électorales a en effet refusé l’inscription sur les listes d’une vingtaine de Roms au motif qu’ils sont sans domicile fixe. Selon le texte invoqué, « les dispositions réglementaires applicables aux personnes sans domicile fixe ne sont pas applicables pour l’établissement des listes complémentaires [2] en vue des élections municipales ». « Alors qu’un SDF français peut, s’il est domicilié par le CCAS [centre communal d’action sociale], voter aux municipales, les Roms, qui sont ressortissants européens et peuvent justifier de ce même type de domiciliation, n’y ont pas droit ! Cette circulaire crée une rupture d’égalité dans le traitement des ressortissants français et communautaires ! », s’indigne Véronique Pied, juriste à la LDH. La circulaire précise néanmoins que ces dispositions ne s’appliquent pas pour l’établ
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