Voilà à peine cinq minutes que la ligne est ouverte et, déjà, Tarik Ofatah reçoit un appel. Après quelques secondes d’échange, il empoigne mallette et clés de voiture et abandonne un café à moitié avalé. Le directeur de l’association Accord68, à Mulhouse (1), se rend dans une agence bancaire où une jeune femme en stage a fait part à sa supérieure des menaces de mort qu’elle subit. Depuis qu’ils l’ont croisée en compagnie de deux garçons, ses frères veulent la marier de force.
« En général, nous sommes plutôt saisis par un acteur public, comme la police », précise Tarik Ofatah, qui se rappelle cependant être déjà intervenu dans une banque à l’issue d’un braquage. Mais cette fois c’est une salariée de l’agence qui, sur les conseils des services sociaux de la mairie, a appelé le Dispositif mobile d’accompagnement des victimes dans l’immédiat (Dimavi), mis en place il y a onze ans p
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