Chaque culture donne forme et sens au handicap et définit, à partir de là, des pratiques de soin, d’accompagnement et de traitement des situations qui s’y rapportent. Cette façon dont la culture contribue à inscrire le handicap dans l’histoire du sujet et de ses groupes d’appartenance est mise en lumière par les contributions réunies sous la direction de Régine Scelles, psychologue clinicienne. Il faut, dit-on en Afrique, tout un village pour élever un enfant. Ce sont les « règles explicites et implicites de fonctionnement » de ce village qui « permettent, interdisent ou conditionnent le fait que l’enfant puisse bénéficier du portage et du façonnage psychique par le terreau » ambiant, explique Régine Scelles. Ainsi, l’enfant qui ne peut pas accéder à la crèche, au centre aéré, à la bibliothèque voit diminuer ses chances d’être pétri par la culture du « village ». Au-delà des spécificités culturelles dans lesquelles s’incarnent ici et là rejets et mises à l’écart, la psychanalyste Simone Korff-Sausse débusque une « universalité de la figure inquiétante du handicap ». Pour passer de l’intolérance à la tolérance et
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