En tant qu’historien, j’ai observé que l’histoire de la démocratie était liée à celle de la prise de parole. La représentation ne consiste pas à avoir seulement des élus, mais également la capacité de parler de soi, d’exister socialement vis-à-vis d’autrui. J’ai décrit dans Le peuple introuvable comment, tout au long du XIXe siècle, en même temps que l’on se battait pour le suffrage universel, des syndicats et des associations publiaient toutes sortes d’enquêtes ouvrières et de récits de vie. Les romanciers aussi ont été de la partie. On ne peut pas comprendre la société française des années 1830 sans lire Balzac et, un peu plus tard, Victor Hugo.
La France s�
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