Le 23 janvier, les sénateurs ont adopté, en première lecture, une proposition de loi portant réforme de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) créée en 2004 par la loi « Perben II ». Un dispositif qui, selon l’exposé des motifs du texte, « va à l’encontre des grands principes de la procédure pénale » […] et de l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui prescrivent le droit à un procès équitable. En effet, rappelle-t-il, « après avoir décidé de l’opportunité des poursuites, le parquet proposera à la personne poursuivie, qui en échange devra reconnaître sa culpabilité, une peine automatiquement inférieure à la peine encourue, équivalent parfois au cinquième de la sanction seulement. Se crée alors un déséquilibre entre les parties à l’accord qui rend tout à fait illusoire la liberté du consentement tant à la mesure qu’à la peine. » En pratique, poursuit l’exposé des motifs, « ce mode de poursuite a pour objet la gestion des flux de dossiers. Le recours à la CRPC varie par conséquent en fonction de l’engorgement de la juridiction. » Ce qui constitue une « vrai
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