En juin 2012, le manifeste en faveur d’une politique de développement social, signé par les directeurs généraux des services de 34 départements (1), avec la bénédiction de leurs élus, introduisait un élément inattendu dans le débat sur la décentralisation. Pour ces chefs d’orchestre des politiques publiques sur les territoires, l’Etat providence avait atteint ses limites et c’est l’ensemble du système social qui devait évoluer s’il voulait perdurer. S’ils réaffirmaient les principes de la solidarité nationale, c’était pour mieux en critiquer leur application sur le terrain, avec des travailleurs sociaux transformés en « prestataires de dispositifs », des « usagers-citoyens conduits à aborder l’ensemble de leurs difficultés sur le mode de la réparation due par les pouvoirs publics
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