Rupture, couperet, guillotine, chute libre, saut dans le vide… Les jeunes en fin de mesure de protection ou dans la période de l’immédiat après-placement ont souvent des mots très forts pour exprimer leur « sentiment de lâchage institutionnel » quand sonne l’heure de la sortie, explique Pierrine Robin, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université Paris Est-Créteil (UPEC), co-responsable d’une recherche inédite sur la transition à l’âge adulte (1) (voir encadré, page 25). « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans », disait Rimbaud. « On n’est pas forcément mûr à 18 ans », lui fait écho Pierre (2), du haut de ses 21 ans. « A 18 ans, on s’amuse encore », constate Arnaud, 17 ans, autre participant à l’enquête portée par l’UPEC. Aussi, l’impatience comme celle de Fouad, 16 a
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