L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) a remis, le 18 décembre, son rapport annuel au ministre délégué à la ville (1). En détaillant les difficultés rencontrées dans les quartiers prioritaires, et plus spécifiquement cette année celles des jeunes, cette 10e édition ne fait que confirmer la fracture territoriale. Trois indicateurs résument ce constat : à niveau de qualification égale, le taux de chômage est deux fois plus fort en ZUS qu’ailleurs, 36 % des habitants de ces zones vivent en dessous du seuil de pauvreté – soit un taux trois fois plus élevé que dans les autres territoires –, et près de 12 % des jeunes de ZUS ne sont ni en emploi ni en formation.
Le rapport démontre également qu’à la concentration des inégalités s’ajoutent d’autres obstacles dans le parcours de vie des 3,9 millions d’habitants de ces quartiers. Par exemple, plus de la moitié des élèves de seconde issus des ZUS sont orientés vers les filières professionnelles ou technologiques, contre un élève sur quatre ailleurs. Quant au taux d’illettrisme, il est deux fois supérieur à la moyenne nationale (quatre fois supérieur parmi les publ
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