Les chiffres sont implacables, et l’artiste peintre et auteure Nathalie Cougny ne se prive pas de les citer : plus d’une femme sur dix victime de violences sexuelles au cours de sa vie ; 150 femmes tuées chaque année par leur conjoint ; un taux de chômage de deux points supérieur à celui des hommes… Touchée elle-même par une histoire douloureuse – on ne saura pas laquelle –, Nathalie Cougny a recueilli les témoignages de quatre femmes « qui ont dû combattre pour que l’emprise cesse ». Quatre histoires de violence conjugale, de harcèlement, de viol et de prédation. Quatre histoires de honte et d’isolement. « Je croyais que cela se passait pour toutes les jeunes filles comme ça, une révolte au cœur, une douleur à n’en plus finir et un mutisme qui tue », raconte Nour au sujet du viol lors de sa nuit de noces, prélude à treize années de violences. « Mon père a parfois frappé ma mère sous alcool, ce qui explique les propos qu’elle a pu me tenir à l’époque », se souvient Agathe. « Le whisky l’énerve, achète plutôt du Ricard », lui avait conseillé sa mère, alors que son époux venait de la traîner par les cheveux dans
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