Protectrice pour les uns, dangereuse pour les autres. La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel (voir ce numéro, page 5) a été adoptée par les députés le 4 décembre en première lecture, sur fond de débats idéologiques qui traversent également le secteur associatif. D’un côté, Osez le féminisme, le Mouvement du nid ou le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles saluaient un vote « historique » reconnaissant la prostitution comme une violence, dont les auteurs pourront être sanctionnés. De l’autre, des associations qui luttent pour l’accès aux soins et la réduction des risques, comme Act Up, AIDES, Médecins du monde, ou qui représentent les personnes prostituées ou les accompagnent, comme Les Amis du bus des femmes, Cabiria ou le Strass (Syndicat du travail sexuel), accusent la proposition de loi de sacrifier les impératifs de prévention, de soins et d’accès aux droits. S’il supprime le délit de racolage passif
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