Une maison de retraite « pour les femmes, autogérée, citoyenne et écologique », c’est ce qu’a imaginé Thérèse Clerc il y a dix-sept ans. Pour cette militante féministe, déjà à l’origine de la Maison des femmes de Montreuil (Seine-Saint-Denis), cette résidence devait être une alternative aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) traditionnels qui, selon elle, « encouragent la dépendance ». Or, à 86 ans, Thérèse Clerc, fondatrice de la Maison des Babayagas, estime que « la vieillesse n’est pas une pathologie, c’est un très bel âge, et c’est surtout celui de la pleine liberté ! » « Sa » maison repose sur une convention qui la lie à la mairie et à l’office HLM, garantissant aux pensionnaires un loyer modeste. Mais il s’agit surtout d’un projet global d’ouverture sur la ville : dans la charte de vie en communauté qu’elles signent à leur entrée, les Babayagas s’engagent à donner dix heures de travail hebdomadaires pour faire fonctionner l’université des savoirs, située au rez-de-chaussée de la résidence, et à organiser des activités culturelles ou festives en faveur du quarti
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