Le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) exhorte les Etats membres à prévenir ce phénomène et à s’attaquer à ses causes profondes, telles que la discrimination à l’égard de certains groupes sociaux ou la mauvaise application du droit du travail. Dans son troisième rapport général publié le 17 octobre (1), il constate que la traite aux fins d’esclavage, de travail forcé, de prélèvement d’organes, de mendicité forcée ou de commission d’activités illégales reste « une réalité quotidienne en Europe ». En effet, déplore le président du GRETA, Nicolas Le Coz, la traite des êtres humains et les formes d’exploitation qui l’accompagnent sont encore « trop peu investiguées et trop peu sanctionnées ».
Basé sur des constatations effectuées in situ entre le 1er août 2012 et le 31 juillet 2013 dans dix pays européens, dont la France (2), le rapport fait le bilan de la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (3). Il pointe notamment les problèmes en matière de protection des victimes. « L’article 28 de la Conve
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?