Soixante mères séropositives, dont aucune n’avait eu par le passé d’enfant contaminé, ont été rencontrées courant 2009 lors d’une consultation de pédiatrie prenant place dans le suivi post-natal de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (1) à l’hôpital Trousseau. Ces mères ont eu un entretien avec un psychologue, accompagnées de leur nourrisson âgé de moins de trois mois, c’est-à-dire pendant la période angoissante où le diagnostic de séropositivité du bébé n’est pas encore établi. D’origine subsaharienne pour 85 % d’entre elles et majoritairement sans activité professionnelle stable, les intéressées éprouvaient un fort sentiment de solitude lié à un contexte de ruptures multiples. Dans plus d’un tiers des cas (35 %), elles étaient également enfermées dans le secret de leur séropositivité non partagé avec le père (2). La moitié des mères était séparée de ce dernier et 56 % de
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