Quid du « pacte de dignité » qui leur a été promis lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat, le 13 septembre, « quand, en stigmatisant une population entière et en la désignant comme indésirable, le ministère de l’Intérieur va à l’exact opposé de cette ambition ? » Après les propos de Manuel Valls, selon lequel la majorité des populations rom ne veut pas s’intégrer et doit être reconduite à la frontière, c’est la question que posent, dans une lettre ouverte à François Hollande du 30 septembre, les représentants de huit associations de solidarité (1). Elles en appellent à son arbitrage : « Votre expression publique n’est plus seulement attendue. Elle est à présent indispensable. » Aux débordements politiques, on ne doit ni « accorder une importance démesurée, ni penser que les mots passent sans laisser de trace », prévient la Fondation Abbé-Pierre.
Lors du conseil des ministres du 2 octobre, François Hollande a vivement « recadré » son gouvernement pour clore la polémique qui opposait depuis une semaine Manuel Valls et Cécile Duflot, laquelle avait condamné les propos du ministre de l’Intérieur. Le chef de
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