« C’est une femme âgée, assise sous une voûte, avec des valises tout autour. Devant elle, la sébile est un bonnet de tissu noir et sale. Il y a aussi un écriteau en carton abîmé avec un texte quelconque. » Ce sont ces deux objets qui intéressent Frédéric de Bresson, qui présente tout l’été le travail tiré de ses déambulations parisiennes dans l’exposition Des sébiles dans la ville dans le hall du ministère de la Culture. Diplômé de l’Ecole nationale des beaux-arts de Paris et responsable des ateliers municipaux d’art visuel de Mantes-la-Jolie (Yvelines), l’artiste essaie de repérer la singularité partout où il passe. « A la suite d’un appel de la FNARS [Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale] sur la précarité, je me suis demandé ce que je pouvais faire. Je suis descendu dans la rue, je me suis approché au plus près des sans-domicile fixe. » Et Frédéric de Bresson repère et photographie, depuis 2011, ces gobelets, cagettes, tiroirs, paniers et autres cendriers grâce auxquels les sans-abri collectent quelques pièces. Une façon de montrer avec pudeur la singularité des SDF sans dévoiler le
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