Le cadre de l’Union européenne (UE) pour les stratégies nationales d’intégration des Roms, adopté il y a deux ans (1), n’a pas produit les effets escomptés : selon un rapport de suivi de la Commission européenne publié le 26 juin (2), la population rom – estimée à environ 10 millions d’individus en Europe – continue en effet d’être confrontée aux expulsions forcées, à la ségrégation dans les écoles et aux crimes de haine. Peu d’Etats membres ont alloué un financement suffisant à la mise en œuvre de leur stratégie d’intégration. De même, trop peu d’actions ont été mises en œuvre « pour combattre les discriminations et expliquer les effets bénéfiques, du point de vue social et économique, de l’intégration des Roms ». Aussi, dans une proposition de recommandation présentée le même jour (3), la Commission appelle-t-elle les Etats membres à, selon l’expression utilisée par sa vice-présidente Viviane Reding, « passer la vitesse supérieure ». Pour entrer en vigueur, la proposition de recommandation – premier instrument juridique de l’UE relatif à l’inclusion des Roms, non contraignant par définition – devr
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