Lorsque j’ai prêté serment en tant qu’avocat, en 1993, j’avais déjà presque 34 ans. J’ai commencé à me passionner pour le droit pénal au travers des permanences pénales. Puis il y a eu ma rencontre, en 1995, avec un détenu qui avait subi des violences sexuelles en prison. C’est au travers de ce dossier qu’est né mon désir de m’investir pleinement dans le droit pénitentiaire. Il faut dire que, à l’époque, ce droit n’existait pas vraiment. Les procédures intentées par des détenus contre l’Etat étaient quasiment inexistantes. L’administration pénitentiaire, jusqu’à récemment, avait toute latitude pour gérer les situations des prisonniers, sans auc
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