L’initiative est sans précédent, selon le Snepap (Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire)-FSU qui la relaie. Dans une lettre ouverte adressée le 10 mai à la garde des Sceaux et au Premier ministre, quelque 130 cadres de services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) – dont près de la moitié sont directeurs de services –, syndiqués ou non, appellent à une « véritable politique de la probation en France ». Alors que les SPIP ont dû subir, « au cours de ces dernières années, une diversification mal hiérarchisée » de leurs missions et ont dû « composer avec une extrême carence » de leurs moyens, les propositions issues de la conférence de consensus de février dernier (1) « offrent les conditions d’un réel changement dès lors, naturellement, qu’elles connaîtront un aboutissement réel », s’impatientent les signataires.
Car, deux ans après l’affaire « Laetitia Perrais » qui a mis ces services sur la sellette, leurs conditions d’exercice n’ont pas changé. La loi du 10 août 2011 a introduit dans le code de procédure pénale l’obligation pour le SPIP de convoquer
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