Dans une décision adressée au gouvernement, rendue publique le 19 avril (1), le défenseur des droits estime que des mesures d’urgence doivent être prises au vu de la « situation particulièrement alarmante qui est réservée aux mineurs présents sur le sol mahorais, en particulier les mineurs étrangers ». Il rappelle en préambule, « pour donner une idée de l’ampleur du phénomène », que pour l’ensemble du territoire métropolitain, le nombre de mineurs isolés étrangers varie, selon les estimations, de 4 000 à 8 000 tandis que, à Mayotte – territoire de 376 km2 –, « on estime à environ 3 000 enfants le nombre de mineurs isolés étrangers, dont 500 en grande fragilité car absolument livrés à eux-mêmes » (2). Une véritable « bombe à retardement » pour Dominique Baudis : « ces jeunes, souvent abandonnés physiquement, dans le plus grand dénuement, en marge de la société, deviendront bientôt des adultes dont la révolte pourrait avoir des conséquences dans toute la société mahoraise ».
Face à cette situation, le défenseur des droits préconise notamment de « prévoir des lieux d’accueil suffisants, diversifiés et ad
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