« Trop jeunes pour la maison de retraite, pas assez malades pour une hospitalisation de longue durée et trop démunis pour un logement traditionnel. » La formule de Sophie Rouay-Lambert, docteur en urbanisme et maître de conférences en sociologie à l’Institut catholique de Paris (ICP), résume assez bien les obstacles auxquels sont confrontées les personnes sans abri vieillissantes (1). Première difficulté, définir à quel moment débute cette tranche de vie, dans la mesure où âge biologique et âge biographique s’éloignent après un passage par la rue. « L’espérance de vie des personnes sans abri est beaucoup plus faible que pour le reste de la population, rappelle Sophie Rouay-Lambert. Plus que le manque d’accès aux soins, c’est l’absence de régularité des traitements
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