Maintenir l’interdit de l’usage de drogues sans en faire un délit ni un crime ; tolérer la détention de produit pour une consommation personnelle d’une durée de dix jours. Telle est l’option prise depuis 2001 par le Portugal qui, sans dépénaliser l’usage et la détention pour usage privé quelle que soit la drogue, a permis de nets progrès en matière de santé et de sécurité.
A partir du milieu des années 1970, le Portugal a en effet connu une flambée des consommations. Jusqu’en 2001, la loi réprimait l’usage, la détention et le trafic sans parvenir à juguler la situation. D’immenses scènes de deal et de consommation (héroïne, cocaïne…) s’étaient ouvertes et un quartier périphérique de Lisbonne était même devenu la première scène d’Europe, avec de 3 000 à 4 000 usagers concentrés dans des ruelles jonchées de seringues et autres détritus. Responsables politiques et experts ont alors réussi à s’accorder sur la dé
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