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Ces morts qu’on oublie

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Debout devant un mur de béton, Mireille Denoyer reste immobile, comme abasourdie. « Y’a même pas son nom, dis donc. Qu’est-ce que c’est moche, souffle-t-elle. Quelle honte… Mais quelle honte ! » Bénévole au collectif Marseillais solidaires des morts anonymes, ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle se rend au carré des indigents d’un cimetière. Mais aujourd’hui, elle est venue rendre hommage à Gilbert, qu’elle a connu en maraude, qui est mort en maison de repos et dont elle est parvenue à retrouver la trace. « Alors, c’est là qu’il serait ? Mon pauvre Gilbert…? », soupire-t-elle en déposant un bouquet de pensées. Pendant trois ans, le réalisateur Emmanuel Vigier a suivi les militants qui, à Marseille et à Paris, « pleurent et gueulent » la mort de leurs semblables à la rue. Il en a tiré un webdocumentaire sobre et sans artifices, Terres communes. Sidéré par la persistance de l’exclusion jusque dans la mort, il ne cherche pas d’explication mais préfère montrer la résistance de quelques-uns. Pas de surenchère d’éléments clicables dans ce projet, mais des formats brefs et une narration au choix, saison par sai

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