Ces pages annulent et remplacent les pages 45 à 61 du n° 2769-2770 du 20-07-12
En application des mécanismes légaux, le montant horaire du SMIC a été revalorisé de 0,3 % au 1er janvier 2013 et est passé, à cette date, à 9,43 € bruts (contre 9,40 € depuis le 1er juillet dernier). Son montant mensuel s’élève dorénavant à 1 430,22 € bruts sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires (au lieu de 1 425,67 €).
Au total, avec la revalorisation de 2 % du 1er juillet dernier (1) et « compte tenu de l’inflation de 1,3 % constatée sur l’année, cette hausse globale correspond à un gain de pouvoir d’achat de 1 % pour les salariés rémunérés au SMIC », affirme le ministère du Travail dans un communiqué du 17 décembre 2012.
Le minimum garanti a été augmenté de 1,4 % lors de la dernière revalorisation de juillet dernier. En l’absence de progression des prix depuis, son montant est maintenu à 3,49 € au 1er janvier 2013.
Lors de la « Grande conférence sociale » qui s’est tenue les 9 et 10 juillet 2012 (2), Jean-Marc Ayrault avait annoncé qu’une réforme du mécanisme de revalorisation du SMIC serait menée « avant la fin de l’année », après une concertation entre un groupe de travail ministériel et les partenaires sociaux. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a présenté lors du conseil des ministres du 19 décembre dernier les nouvelles règles en la matière. Le SMIC devrait à l’avenir être « revalorisé sur la base de l’indice des prix à la consommation des ménages des premier et deuxième déciles de la distribution des revenus (au lieu de l’indice des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac) et sur la base du demi-gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (actuellement seul le salaire horaire de base ouvrier est pris en compte) ». Ce, afin de permettre à la fois « un meilleur ciblage des indices sur les ménages à faibles revenus et leurs dépenses effectives de consommation » et « une meilleure adéquation des critères de revalorisation du SMIC aux catégories socioprofessionnelles auxquelles appartiennent les salariés rémunérés à sa proximité », a précisé le ministre. Un décret à paraître doit encore entériner ces règles. En attendant ce texte, pour la hausse du 1er janvier 2013, c’est la méthode actuelle de relèvement du SMIC qui a été appliquée.
Le SMIC est le salaire horaire en dessous duquel il est interdit de rémunérer un salarié et ce, quelle que soit la forme de sa rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou au pourboire). Il s’applique sur l’ensemble du territoire métropolitain, dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte) ainsi que dans les collectivités de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il est censé assurer aux salariés dont les salaires sont les plus faibles « la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement économique de la Nation » (code du travail [C. trav.], art. L. 3231-2).
Tout salarié du secteur privé âgé d’au moins 18 ans et d’aptitude physique normale doit percevoir un salaire au moins égal au SMIC. Bénéficient également de ce minimum les salariés du secteur public employés dans des conditions de droit privé. En revanche, sont exclus du bénéfice du SMIC les salariés dont l’horaire de travail n’est pas contrôlable. Un taux réduit du SMIC peut être pratiqué pour :
→ les apprentis et les jeunes salariés en contrat de professionnalisation, en fonction de leur âge et de la durée du contrat ;
→ les jeunes salariés âgés de moins de 18 ans qui ont moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité.
Pour déterminer si un salarié est rémunéré au niveau du SMIC, il convient de prendre en considération le salaire horaire qui correspond à une heure de travail effectif compte tenu des avantages en nature et des majorations diverses ayant le caractère de fait d’un complément de salaire, à l’exclusion des sommes versées à titre de remboursement de frais, des majorations pour heures supplémentaires prévues par la loi et de la prime de transport (C. trav., art. D. 3231-6).
Le minimum garanti n’est pas un salaire de référence mais un élément servant à l’évaluation des avantages en nature dans certains cas, des frais professionnels, d’allocations d’aide sociale…
Le SMIC est revalorisé :
→ chaque 1er janvier, par décret, en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, augmentée de la moitié de l’évolution du pouvoir d’achat du taux de salaire horaire de base ouvrier (SHBO) (3). Les pouvoirs publics peuvent également décider d’une revalorisation supplémentaire (« coup de pouce »). Toutefois, « en aucun cas, l’accroissement annuel du pouvoir d’achat du SMIC ne peut être inférieur à la moitié de l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires horaires moyens enregistrés par l’enquête trimestrielle du ministère chargé du travail » (C. trav., art. L. 3231-4 et L. 3231-6 à L. 3231-8). Un groupe d’experts se prononce, chaque année, sur l’évolution du SMIC. Le rapport qu’il établit est adressé à la commission nationale de la négociation collective (CNNC) ainsi qu’au gouvernement et est rendu public. C’est après en avoir pris connaissance que la CNNC donne un avis motivé au ministre chargé du travail sur la fixation du SMIC (C. trav., art. R. 3231-7). La composition de ce groupe a été intégralement renouvelée en décembre dernier et ses règles de fonctionnement devraient encore évoluer afin de mieux intégrer le dialogue avec les partenaires sociaux (4) ;
→ lorsque l’indice national des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de l’établissement du SMIC immédiatement antérieur. Le SMIC est alors relevé, par arrêté, dans la même proportion à compter du premier jour du mois qui suit la publication de l’indice entraînant ce relèvement (C. trav., art. L. 3231-5) ;
→ lorsque le gouvernement décide de porter, en cours d’année, le SMIC à un niveau supérieur à celui qui résulterait de la seule évolution des prix (« coup de pouce ») (C. trav., art. L. 3231-10).
Le montant du minimum garanti (C. trav., art. L. 3231-12) :
→ est revalorisé annuellement en fonction de l’évolution de l’indice des prix à la consommation ;
→ peut être porté à un niveau supérieur à tout moment par voie réglementaire.
Le minimum garanti a été augmenté de 1,4 % lors de la revalorisation intervenue au 1er juillet 2012. En l’absence de progression des prix depuis cette date, son montant est maintenu inchangé à 3,49 € au 1er janvier 2013.
Depuis le 1er janvier 2013, le montant du SMIC est le suivant :
→ par heure : 9,43 € bruts (7,40 € nets) ;
→ par mois : 1 430,25 € bruts pour 151,67 heures.
S’agissant du SMIC mensuel, un montant légèrement différent est obtenu si l’on applique la formule de calcul retenue par l’administration :
35 × (52 Π 12) × 9,43 = 1 430,22 € bruts
(1 121,86 € nets)
(A noter) Les montants nets sont ceux communiqués à titre indicatif aux ASH par la direction générale du travail, après déduction d’un taux de cotisations sociales de 13,7 %, ainsi que de la contribution sociale généralisée et de la contribution au remboursement de la dette sociale (8 % de 98,25 % du SMIC brut).
Au 1er janvier, le minimum garanti s’établit à 3,49 € en métropole, dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et dans les collectivités de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Les jeunes travailleurs de moins de 18 ans ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité dont ils relèvent doivent percevoir au minimum par heure de travail (C. trav., art. D. 3231-3) :
→ 80 % du SMIC horaire s’ils ont moins de 17 ans, soit 7,54 € bruts ;
→ 90 % du SMIC horaire s’ils ont entre 17 et 18 ans, soit 8,49 € bruts.
Depuis la rentrée 2006, les jeunes ayant atteint l’âge de 14 ans peuvent s’engager dans la voie de l’apprentissage par le biais de l’apprentissage junior, dispositif dont l’abrogation a été annoncée le 11 juin 2007 (5). Cette formule de formation en alternance débute par une phase qui se déroule sous statut scolaire : le parcours d’initiation aux métiers, au cours duquel le jeune effectue des stages en milieu professionnel. Elle est suivie, le cas échéant, de la conclusion d’un contrat d’apprentissage, conclusion possible à partir de 15 ans.
Lorsque, au cours de son parcours d’initiation aux métiers, l’apprenti junior effectue un stage qui excède 20 jours de présence dans la même entreprise, y compris de manière discontinue, il doit percevoir, à l’issue de cette période, une gratification correspondant à 20 % du SMIC par heure d’activité, soit 1,89 € à compter du 1er janvier (code de l’éducation, art. L. 337-3 et D. 337-167). Cette gratification ne tient pas compte des frais de transport et de nourriture éventuellement pris en charge par l’entreprise.
(A noter) A la rentrée scolaire 2008, un nouveau dispositif d’initiation aux métiers en alternance (DIMA) a été mis en place par voie de circulaire dans l’objectif de succéder à l’apprentissage junior. Un décret lui a ensuite donné une assise réglementaire (6). Complémentaire aux dispositifs en alternance offerts au collège aux élèves de 4e âgés d’au moins 14 ans, le DIMA permet à des collégiens de découvrir un ou plusieurs métiers par une formation en alternance d’une année scolaire tout en poursuivant l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Ce dispositif peut être ouvert dans les lycées professionnels ou dans les centres de formation d’apprentis, et se substitue ainsi à l’apprentissage junior, en voie d’extinction, et aux classes préparatoires à l’apprentissage. Il s’adresse à des élèves volontaires, à condition qu’ils soient âgés de 15 ans à la date d’entrée dans le dispositif ou qu’ils aient accompli la scolarité du 1er cycle de l’enseignement secondaire.
→ Rémunération. Sous réserve de dispositions contractuelles ou conventionnelles plus favorables, l’apprenti perçoit un salaire calculé en pourcentage du SMIC (9,43 € depuis le 1er janvier 2013) et dont le montant varie en fonction de son âge et de sa progression dans le ou les cycles de formation (C. trav., art. L. 6222-27 et D. 6222-26).
→ Majorations pour âge. Ces montants sont majorés à compter du premier jour du mois suivant le jour où l’apprenti atteint 18 ans ou 21 ans. Et les années de contrats exécutées avant qu’il ait atteint ces âges sont prises en compte pour le calcul des montants minimaux de rémunération (C. trav., art. D. 6222-34).
→ Contrats successifs. Lorsqu’un apprenti conclut un nouveau contrat d’apprentissage avec le même employeur, sa rémunération est au moins égale à celle qu’il percevait lors de la dernière année d’exécution de son précédent contrat, sauf lorsque le pourcentage de rémunération lié à son âge lui est plus favorable (C. trav., art. D. 6222-31). Quand un apprenti conclut un nouveau contrat d’apprentissage avec un employeur différent, sa rémunération est au moins égale à la rémunération minimale à laquelle il pouvait prétendre lors de la dernière année d’exécution du contrat précédent, sauf, là encore, si l’application des critères de rémunération liés à l’âge lui est plus favorable (C. trav., art. D. 6222-32).
→ Prolongation de l’apprentissage. En cas d’échec à l’examen, l’apprentissage peut être prolongé de un an maximum (par prorogation du contrat initial ou par conclusion d’un nouveau contrat avec un autre employeur). Dans ce cas, l’apprenti perçoit un salaire au moins égal à celui perçu l’année précédent cette prolongation (C. trav., art. D. 6222-28).
→ Formation complémentaire. La rémunération minimale de l’apprenti est majorée de 15 points par année supplémentaire de formation.
L’apprenti perçoit un salaire dont le montant, déterminé en pourcentage du SMIC (9,43 €/heure depuis le 1er janvier), est fixé pour chaque année d’apprentissage. La rémunération varie en fonction de l’âge du bénéficiaire, de l’ancienneté dans le contrat et du niveau de la formation préparée :
→ diplôme de niveau V (correspondant au BEP ou au CAP) : rémunération égale au salaire minimum fixé dans le secteur privé pour l’apprenti (voir tableau page 59) ;
→ diplôme ou titre de niveau IV (niveau équivalent à celui du baccalauréat général, technologique ou professionnel, ou du brevet de technicien) : rémunération égale au salaire minimum de l’apprenti dans le secteur privé majoré de 10 points ;
→ diplôme ou titre de niveau III (niveau du BTS ou du DUT, ou de fin de premier cycle de l’enseignement supérieur) : rémunération égale au salaire minimum de l’apprenti dans le secteur privé majoré de 20 points.
Le contrat de professionnalisation peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée. Dans ce dernier cas, il débute par une action de professionnalisation. Peuvent conclure un contrat de professionnalisation les jeunes de 16 à 25 ans révolus afin de compléter leur formation initiale et les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus. Sont par ailleurs éligibles au dispositif, en application de la loi « orientation-formation professionnelle » du 24 novembre 2009, les bénéficiaires du revenu de solidarité active, de l’allocation de solidarité spécifique ou de l’allocation aux adultes handicapés, ainsi que les personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion.
Sauf dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les salariés âgés de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation perçoivent, pendant la durée du contrat à durée déterminée ou de l’action de professionnalisation du contrat à durée indéterminée, un salaire horaire minimum, calculé en pourcentage du SMIC, qui varie en fonction de leur âge et de leur niveau de formation (C. trav., art. L. 6325-8, D. 6325-14 et D. 6325-15) :
Les titulaires d’un contrat de professionnalisation âgés d’au moins 26 ans perçoivent, pendant la durée du contrat à durée déterminée ou de l’action de professionnalisation du contrat à durée indéterminée, un salaire qui ne peut être inférieur ni au SMIC (9,43 € bruts par heure depuis le 1er janvier) ni à 85 % du minimum conventionnel applicable à l’entreprise (C. trav., art. L. 6325-9 et D. 6325-18).
Depuis le 1er janvier 2010 en métropole, et depuis le 1er janvier 2011 en outre-mer (7), seuls des contrats d’accompagnement dans l’emploi sous forme de contrat unique d’insertion (CUI-CAE) peuvent être prescrits dans le secteur non marchand. Les CAE « ancienne version » en cours à cette date continuent de s’exécuter, dans les conditions prévues lors de leur conclusion, jusqu’à leur terme normal.
Sous réserve de clauses contractuelles ou conventionnelles plus favorables, le titulaire d’un CUI-CAE ou d’un CAE « ancienne version » perçoit un salaire au moins égal au produit du SMIC par le nombre d’heures de travail accomplies, qui ne peut être inférieur à 20, sauf lorsque la convention le prévoit en vue de répondre aux difficultés particulières de l’intéressé (C. trav., art. L. 5134-26 et L. 5134-27). Pour une durée de travail de 20 heures par semaine, soit 86,67 heures par mois (20 × 52 Π 12), la rémunération mensuelle brute est donc égale au minimum à 817,30 €.
Le CUI-CAE ouvre droit à une aide financière de l’Etat qui varie en fonction de certains critères (C. trav., art. L. 5134-30). Son montant ne peut excéder 95 % du SMIC horaire, soit 8,96 € par heure travaillée, dans la limite de la durée légale hebdomadaire de 35 heures. Toutefois, pour les ateliers et chantiers d’insertion conventionnés par l’Etat, le montant de l’aide financière peut être porté jusqu’à 105 % du montant brut du SMIC par heure travaillée (9,90 € par heure), dans la limite de 35 heures (C. trav., art. L. 5134-30-1).
Depuis le 1er janvier 2010 en métropole et depuis le 1er janvier 2011 en outre-mer, date d’entrée en vigueur du contrat unique d’insertion, il n’est plus possible de prescrire des contrats insertion-revenu minimum d’insertion (CI-RMA), ce dispositif étant abrogé. Toutefois, les conventions de CI-RMA en cours se poursuivent sans changement au-delà de cette date et ce, jusqu’à leur date d’échéance.
Les bénéficiaires d’un CI-RMA perçoivent un salaire dont le montant est au moins égal au produit du SMIC par le nombre d’heures de travail effectuées. Pour la durée de travail minimale autorisée de 20 heures par semaine, soit 86,67 heures par mois (20 × 52 Π 12), la rémunération mensuelle brute est donc égale au minimum à 817,30 € (C. trav., art. L. 5134-87 et L. 5134-90 anciens).
Au 1er janvier 2010 en métropole, est entré en vigueur le contrat unique d’insertion, qui, dans le secteur marchand, prend la forme du contrat initiative-emploi (CIE), dispositif dont le régime a été au passage aménagé (8). Les CIE « ancienne formule » en cours à cette date continuent à s’appliquer jusqu’à leur date d’échéance.
Même si le code du travail ne le précise pas expressément, les salariés titulaires d’un CIE « ancienne et nouvelle version » sont, en toute logique, rémunérés conformément aux dispositions conventionnelles applicables dans l’entreprise ou l’établissement. Et, en tout état de cause, leur rémunération ne peut être inférieure au SMIC (9,43 € bruts par heure depuis le 1er janvier). Aussi, pour une durée de travail de 20 heures par semaine (durée minimale), soit 86,67 heures par mois (20 × 52 Π 12), le bénéficiaire perçoit 817,30 € par mois (C. trav., art. L. 5134-70-1).
Une aide de l’Etat versée à l’employeur permet de prendre en charge une part de la rémunération dans la limite de 47 % du SMIC horaire brut, soit 4,43 € par heure, et d’une durée hebdomadaire de travail de 35 heures (C. trav., art. L. 5134-72-1).
Depuis le 1er novembre 2012, les jeunes âgés de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour ceux reconnus travailleurs handicapés) sans emploi, peu ou non qualifiés et qui connaissent des difficultés particulières d’accès à l’emploi peuvent être recrutés en emplois d’avenir.
Bien que le loi ne le précise pas expressément, les jeunes ainsi recrutés doivent être rémunérés conformément aux dispositions conventionnelles ou, dans la fonction publique, à la grille applicable pour un poste similaire (9). Et, en tout état de cause, ces emplois ne peuvent donner lieu à une rémunération inférieure au SMIC (9,43 € bruts par heure depuis le 1er janvier), y compris pour les jeunes de 16 et 17 ans.
Les emplois d’avenir donne lieu au versement d’une aide de l’Etat à l’employeur fixée à :
→ 75 % du SMIC horaire brut (7,07 € par heure depuis le 1er janvier) pour les emplois d’avenir du secteur non marchand ;
→ 35 % du SMIC horaire brut (3,30 € par heure) pour les emplois d’avenir du secteur marchand.
→ 47 % du SMIC horaire brut (4,43 € par heure) pour les emplois d’avenir conclus en contrats initiative-emploi par les entreprises d’insertion et les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification.
Les titulaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui reprennent une activité professionnelle salariée d’une durée de travail inférieure à 78 heures par mois (10), ainsi que, quelle que soit leur durée d’activité, les titulaires de l’allocation temporaire d’attente (ATA), peuvent cumuler leur allocation avec leurs revenus d’activité selon les modalités suivantes (C. trav., art. R. 5425-2 et 5425-3 ; directive Unedic n° 2006-27 du 12 décembre 2006) :
→ pendant les 6 premiers mois civils d’activité, le cumul entre l’allocation de solidarité (ASS ou ATA) et le revenu d’activité est total si la rémunération brute mensuelle perçue par l’intéressé ne dépasse pas la moitié du SMIC mensuel calculé sur la base de 169 heures, soit 796,84 € bruts. La partie de rémunération supérieure à cette limite donne lieu au calcul d’un nombre de jours non indemnisables, égal à 40 % du quotient de la partie de la rémunération brute qui excède la moitié du SMIC mensuel par le montant journalier de l’allocation versée au bénéficiaire. Ce qui revient à déduire du montant des allocations une somme équivalant à 40 % de la partie du revenu brut d’activité qui dépasse 796,84 € ;
→ du 7e au 12e mois civil d’activité, le cumul n’est plus que partiel, quel que soit le montant de la rémunération, et une somme équivalant à 40 % du revenu brut total d’activité est déduite du montant initial de l’allocation versée.
En raison du relèvement du SMIC horaire au 1er janvier, la rémunération mensuelle maximale pour être éligible au revenu supplémentaire temporaire d’activité (RSTA) est passée de 1 995,97 € à 2 002,35 € depuis le 1er janvier 2013.
D’un montant maximal de 100 e par mois, le RSTA est notamment versé aux salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion titulaires d’un contrat de travail d’au moins un mois et dont le salaire mensuel n’excède pas 1,4 SMIC. Pour le percevoir, le demandeur doit donc justifier d’une rémunération brute mensuelle perçue au titre de ses activités salariées inférieure ou égale à 151,67 fois le taux horaire du SMIC majoré de 40 %, soit depuis le 1er janvier :
9,43 × 151,67 / 1,4 = 2 002,35 €.
Créé en 2009 dans l’attente de la mise en œuvre du revenu de solidarité active (RSA) dans les territoires ultramarins, le RSTA devait disparaître fin 2012. Jean-Marc Ayrault, lors de son discours de clôture de la conférence économique et sociale des outre-mer, le 10 décembre dernier, a décidé de le prolonger jusqu’au 31 mai 2013.
Selon la convention collective qui leur est applicable, les assistants maternels agréés au service des particuliers doivent percevoir un salaire horaire brut de base qui ne peut être inférieur par enfant et par heure à 1/8 de 2,25 SMIC horaire, soit 2,65 €.
La rémunération des assistants maternels agréés employés par des personnes morales de droit public ou privé ne peut être inférieure à 0,281 fois le montant du SMIC par enfant et par heure d’accueil, soit 2,65 € (code de l’action sociale et des familles [CASF], art. D. 423-9).
→ L’indemnité de sujétion exceptionnelle est au minimum égale, pour un assistant maternel employé par une personne morale de droit privé, à 0,14 SMIC horaire par enfant et par heure d’accueil, soit 1,32 € (CASF, art. D. 423-2).
→ L’indemnité d’entretien versée par les parents de l’enfant lorsqu’ils n’apportent aucune fourniture ne peut être inférieure par enfant et pour une journée de 9 heures à 85 % du minimum garanti, soit 2,97 €. Ce montant est calculé en fonction de la durée effective d’accueil quotidien (CASF, art. D. 423-7).
→ L’indemnité compensatrice d’absence de l’enfant pour maladie due à l’assistant maternel employé par une personne morale ne peut être inférieure à la moitié du salaire horaire minimum par heure d’absence, soit 1,33 € par heure (CASF, art. D. 423-18).
Sont ici visés les assistants familiaux employés par des personnes morales de droit privé.
La rémunération mensuelle des assistants familiaux accueillant un enfant de façon continue est constituée de 2 parts – l’une correspondant à la fonction globale d’accueil, l’autre à l’accueil de chaque enfant – dont la somme ne peut être inférieure à 120 fois le SMIC horaire, soit 1 131,60 € par mois. La première part ne peut être inférieure à 50 fois le SMIC horaire par mois (soit 471,50 €) et la seconde à 70 fois le SMIC horaire par mois et par enfant (soit 660,10 €) (CASF, art. D. 423-23).
Lorsque l’enfant est accueilli de façon intermittente, leur salaire ne peut être inférieur, par enfant et par jour, à 4 fois le SMIC horaire, soit 37,72 € (CASF, art. D. 423-24).
En cas de sujétion exceptionnelle liée à l’état de santé de l’enfant (handicap, maladie…), le salaire minimum des assistants familiaux est majoré d’au moins (CASF, art. D. 423-2) :
→ 1/2 SMIC horaire par enfant et par jour de garde, soit 4,72 €, en cas d’accueil intermittent ;
→ 15,5 fois le SMIC horaire par mois et par enfant, soit 146,17 €, en cas d’accueil continu.
Par ailleurs, une indemnité d’attente est versée sous conditions, pendant une durée de 4 mois consécutifs, à l’assistant familial ayant déjà accueilli des mineurs pour chaque jour où aucun enfant ne lui est confié. Elle ne peut être inférieure à 2,8 fois le SMIC horaire par jour, soit 26,40 € (CASF, art. D. 423-25).
Enfin, le montant des indemnités et fournitures destinées à l’entretien de l’enfant ne peut être inférieur à 3,5 fois le minimum garanti, soit 12,22 € (11). Il peut être modulé en fonction de l’âge de l’enfant (CASF, art. D. 423-22).
Les personnels pédagogiques occasionnels en accueils collectifs de mineurs organisés à l’occasion de vacances scolaires, de congés professionnels ou de loisirs titulaires d’un contrat d’engagement éducatif perçoivent une rémunération qui ne peut être inférieure à 2,20 fois le montant du SMIC horaire par jour, soit 20,75 € (CASF, art. D. 432-2 nouveau).
Le mode de rémunération des mandataires judiciaires à la protection des majeurs exerçant à titre individuel a été réformé en 2011 afin de mieux tenir compte de la charge de travail résultant des mesures de protection qui leur sont confiées (12). La formule de calcul de la rémunération du mandataire est ainsi établie à partir (CASF, art. R. 471-5-3 ; arrêté du 6 janvier 2012, NOR : SCSA1135502, J.O. du 21-01-12) :
→ d’un tarif mensuel de référence égal à 15 fois le SMIC horaire brut en vigueur au 1er janvier de l’année au titre de laquelle la rémunération est due (soit, pour 2013, 141,45 €) ;
→ des taux affectés à 4 indicateurs permettant de moduler la rémunération du professionnel en fonction de sa charge de travail (nature des missions, période d’exercice de missions, lieu de vie de la personne protégée, ressources de la personne protégée) (13).
Le délégué aux prestations familiales exerçant son activité à titre individuel perçoit, pour toute mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial que lui confie le juge, un tarif forfaitaire fixé à 21 SMIC bruts horaires, soit, au 1er janvier 2013, 198,03 € (arrêté du 31 décembre 2008, NOR : MTSA0831277A, J.O. du 9-01-09).
La loi du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs a prévu que le coût des mesures de sauvegarde de justice, de curatelle, de tutelle ou d’accompagnement judiciaire ordonnées par l’autorité judiciaire et exercées par les mandataires judiciaires à la protection des majeurs est à la charge totale ou p