Jusqu’à l’instauration de maisons d’accueil spécialisées (MAS) par la loi d’orientation du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicapées, les adultes présentant d’importantes déficiences mentales vivaient en hôpital psychiatrique. Aujourd’hui, alors que les intéressés ne relèvent plus du sanitaire mais du médico-social, ont-ils pour autant laissé leurs troubles identitaires à la porte des établissements qui les accueillent ? La réponse est bien évidemment négative, et c’est ce qui motive l’indignation de Philippe Chavaroche, spécialiste de ce secteur. Le formateur estime, en effet, que « la dualité maladie/handicap », qui revient à définir le handicap mental comme ce qui n’est pas une maladie mentale, conduit le médico-social à privilégier l’éducatif au détriment du thérapeutique. « Or les souffrances mentales présentes chez nombre de résidents […] ne peuvent ainsi être effacées d’un trait de plume » par des textes laissant entendre que seul le handicap doit être pris en compte, affirme l’auteur. Pour les sujets évoluant « dans un chaos pulsionnel et émotionnel qu’ils ne peuvent organiser eux-mêmes », i
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?